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ÉDITORIAL
Cette édition a pour socle les recherches menées par Cécile Treffort et son équipe du Centre d’études supérieures de civilisation médiévale sur l’histoire monastique de l’Aquitaine du Nord. C’est le point de départ d’une multitude de découvertes y compris dans la période contemporaine.
De la vie monastique au Moyen Âge, le dossier s’étend aux « communautés d’existence », ou comment de tout temps on a essayé d’inventer des règles pour vivre ensemble.
Ce que démontre très bien les articles sur les colonies de vacances, créées au XIXe siècle avec une visée sociale, sanitaire et éducative.
La Nouvelle-Aquitaine illustre l’évolution des territoires dont le maillage a été finement structuré dès le Moyen Âge grâce aux réseaux monastiques. Ce qu’il en reste se manifeste souvent par un monument ou une ruine, autant de signes dans le paysage. Mais il faut voir au-delà, comme nous l’apprennent les médiévistes, notamment par la critique des sources.
L’histoire ne relève pas d’un exercice de style coupé de notre vie contemporaine. D’où notre questionnement sur ce qui émerge un peu partout et qui n’est pas visible. Aujourd’hui, les initiatives portées par des acteurs disséminés sur les territoires ne sont pas « monumentalisées ». Pour autant, elles fabriquent du lien, des espoirs, des richesses. Plusieurs exemples de ces discrètes mais néanmoins concrètes initiatives sont présentées dans cette édition. Cette dispersion soulève un paradoxe : comment laisser les émergences vivre leur vie tout en essayant de les faire connaître. Comme nous le dit Edgar Morin depuis des années, le monde est en train changer à l’échelle locale, reste à trouver le moyen de créer du lien entre toutes ces expériences. Pour construire notre communauté de destin.
Didier Moreau
En couverture, Neuf joueurs, photographie de Thierry Fontaine, 2015.
Cette édition a pour socle les recherches menées par Cécile Treffort et son équipe du Centre d’études supérieures de civilisation médiévale sur l’histoire monastique de l’Aquitaine du Nord. C’est le point de départ d’une multitude de découvertes y compris dans la période contemporaine.
De la vie monastique au Moyen Âge, le dossier s’étend aux « communautés d’existence », ou comment de tout temps on a essayé d’inventer des règles pour vivre ensemble.
Ce que démontre très bien les articles sur les colonies de vacances, créées au XIXe siècle avec une visée sociale, sanitaire et éducative.
La Nouvelle-Aquitaine illustre l’évolution des territoires dont le maillage a été finement structuré dès le Moyen Âge grâce aux réseaux monastiques. Ce qu’il en reste se manifeste souvent par un monument ou une ruine, autant de signes dans le paysage. Mais il faut voir au-delà, comme nous l’apprennent les médiévistes, notamment par la critique des sources.
L’histoire ne relève pas d’un exercice de style coupé de notre vie contemporaine. D’où notre questionnement sur ce qui émerge un peu partout et qui n’est pas visible. Aujourd’hui, les initiatives portées par des acteurs disséminés sur les territoires ne sont pas « monumentalisées ». Pour autant, elles fabriquent du lien, des espoirs, des richesses. Plusieurs exemples de ces discrètes mais néanmoins concrètes initiatives sont présentées dans cette édition. Cette dispersion soulève un paradoxe : comment laisser les émergences vivre leur vie tout en essayant de les faire connaître. Comme nous le dit Edgar Morin depuis des années, le monde est en train changer à l’échelle locale, reste à trouver le moyen de créer du lien entre toutes ces expériences. Pour construire notre communauté de destin.
Didier Moreau
En couverture, Neuf joueurs, photographie de Thierry Fontaine, 2015.